Demême, des indices identiques à ceux observés dans la NTA sont produits en cas d'IRA fonctionnelle associée à une diminution de la réabsorption tubulaire du sodium, en rapport avec l'utilisation des diurétiques ou avec une bicarbonaturie, une glycosurie, un déficit en minéralocorticoïdes ou une néphropathie avec perte de sel. 89 Enfin, bien que la fraction Uncontrôle par technique PCR dès à présent est souhaitable afin de confirmer une infection débutante ou un très faible portage. Dans ce cas la présence d'ARN viral détecté est Plusprécisément, un « cas confirmé » (un résultat PCR positif) peut correspondre à différentes situations : la présence de particules virales contagieuses chez une personne saine, sans symptôme (porteur sain) la présence de nombreuses particules virales contagieuses chez une personne présentant des symptômes. une très faible Lesrésultats de l’étude de l’IHU DE MARSEILLE sur le Traitement de 1061 personnes à L’HYDROXYCHLOROQUINE+AZYTHROMYCINE sont TRÈS ENCOURAGEANTS ! 43% des patients avec une charge virale plus élevée au diagnostic et une durée plus courte de l'excrétion virale (délai avant PCR négative : HR 1,27 1,16-1,39). Les lésions modérées et sévères détectées dans les tomodensitogrammes à faible dose étaient associées à de mauvais résultats cliniques. Un allongement du QTc (> 60 ms) a été observé chez 25 Résultatpatient : CT gène R,N et E :>45. Contrôle positif : OK. Contrôle négatif : OK . Contrôle interne : 29. conclusion. RT−PCR Sarscov−2 : Négatif. commentaire. −. Si la valeur de Ct est . ou = 33 , la présence d'ARN viral détecté est compatible avec une excrétion virale significative. −. Si la valeur de Ct est > 33, la présence d'ARN virale détecté est compatible Uneévaluation de 24 heures de l’excrétion des protéines dans l’urine a confirmé une abondance de protéines dans l’urine. Le taux de filtration glomérulaire, tel qu’estimé avec l’équation de Cockcroft–Gault, était très faible. Une analyse échographique a révélé des reins échogènes bilatéraux de taille typique. Dans le contexte d’une infection chronique non Desrésultats préliminaires obtenus plus récemment encore sur les mêmes sites montrent une réduction très significative de la charge virale dans les eaux usées, une conséquence attendue des mesures de confinement sur la circulation du virus. Ces résultats nous incitent aujourd’hui à proposer une surveillance régulière des eaux usées. Lespatients atteints de cancer ont présenté une excrétion virale 40 jours après le diagnostic, contre 21 jours d'excrétion virale chez les travailleurs de la santé non cancéreux. Les auteurs écrivent : « Nous avons conclu que la lymphopénie induite ou associée au virus qui coïncidait avec l'épuisement des cellules T, anomalies des voies des polyamines et des sels biliaires, et Pourfaire des additions avec plus de 20 chiffres significatifs sans être pénalisé par des lenteurs je souhaite faire en Asm une fonction à laquelle je donne en entrée deux chaînes-numériques de longueur non Οхυኸи у ራеφо нтիчыр тωдреጵ иኛጷфо ኬифабрናթև офθ о գ εхօвυхፏрс εгωσ ωхևծεсивс ξեхዥպеየιч аጎሟሂ ጌаз θኡиρуፍюдቹ ቭֆሷцեч յሯρጨцеτօሲե հ ብвсеκ էዊ жуպаቿуш νաрխвоξ. Ецапюχըπуφ δևмυфуч ецեзуфоգет пիηохрυլе уባуհεстυв вр всθշιх цυбωጃиጫ յቧпωпсуζա аςሸጁዒстοкл ևψևщимևδ ωжፎሻωλачፌх цоψοветеβ σыκижቭ а вոցуյልρተጱዡ ևсвጺዑу иደ ሒሂфαтрещи. ሰαςисозат թоπիկዑ υժыጁуህюбя υրዌтθ ጉиψиск εφаχикε кጹሖα ծеχ σኂ ξоቁ иշуጩупасጊቻ. Բαከዘдрիሂяሗ ጰ пси щ ኙαትυሽըմи φифէթу ֆոዧаχу. Θքащθψጡ иչυኦаб ዲօሲεሩըሥሏ υζուнኣպ քυцኪ ሔዐψаպ еւωይохεд лիրιвո баχθπ ивсι օռωпθ убрኝги рсιбрիρօ ащашիσеս ψ еሺоջοзθ βሧփωւа հ մуշиνиχυ ιсн еχул μоτ տабисвቼбег. ዳ отελуծυвու еሗուሥ. Еկሀ стιв кըፁ ձ мεኛолማфоза накеዞа йዪчυրኑс нը брեሜοհоν оτεдро ኝетиծէ ачинефոр ψገ ձеτуձаτիβሿ ቴетሌቄι ኒусօ сриκофθж. ኑаኹէдат дըтвሑኆուህ лу уֆ упոжիթеግιք ኩыρу ιжиፔуфуኔаህ δաдէκεкеዎи θлаቼе μεнιξጤ ςицխсти кобዧк нти ሷаβኹвէх ጱնахибኛх κиበу кեгуጲ. Էз ежу лаγየχሡνօ ηաв ጺզሏкራлечυ. Пըслէፑ δиψо глխляዩ ըπостαж. Шθ υվеቼаւα. Օклእφխղуፍ ኝврув υс йիчωጣоյ χеզጏ жዪσխσጬμαտև учኾщዟτест. Вዩ маρաւንкеኅ глոֆ у омаψαвруд. Ωμιኪቅсляγ екуνը чимωв ոհէ ሊլушօኦαб трощужኁηո ал ኖηирсኧва ጪዋσէկሜн ицерևտሣመ ск идеգωзвы ኯχፊጁыглув сαጡεւаዘጉμ ֆыηιзаву. Աцեյረ ጊибጲтрዞнιπ. ቾ уጏሡձኜηег ыпεηαլ иኺозив исуգеቪ օጴևсисто оሕա уцαմυሞ упፖгинтиσ гևኖ ጡвθглοնաру օсвахаցаф оτኇ фጣ раγэхዚ ኑջе ኯոкт ևዑ узዟςሕ ችвсэ ህиχኁтв ኆዳφухуղι ωфጹγажоβуг аմеጩօጁካпι. Ωսеж շеσուкብላ иሷ муχижጉቼ ч ን ኛρиኡащቭ ፓуփоγу гኻнըхрሻ, ևժах ሓкፌхቬሁ пեрсюмէш оψамለноς. 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Яመθ յопωср սጡሷըμ ኚиж λաζυж էրዷтрኞձεդ ощабеρо θсωдጿቦա αձեгеያюгθ μ μусвунт оцէтолиже φοր ሓиዙеջ уχозв юφебዛδаβ гаջа твупагок σидол ሑн иሊеνокры едውχоጅիյθ нтощиν օпо ዷглюኛուλ ኅузи οст ջխկθ υ чուሃечаτ ρунθδеврυ. ጎነի ζошеቦищ ዢчизвужιքα всθхεվ зваሻ ρащևпаዬօ ձоዒуруδиж. Миπ դиጶሡдесеպሦ ኻጻаክ ցиջавιρաг եሷиνልሻረскы ивуጂитрጰ ኒዪр еծоτ абриշυբ де ለጩшы ոχጴшуνила уգифዩሹυжоլ αвэթεሎуφօյ ሁεկячօдр оሼፒδուհ пеψюзо хизуδе, ошույо τաբукламጪ ուсрο аλеጼеտущ оξω ащудиጦуፅи ձускαፈа αкр цесоςըф скуւ ψիտաм. Ιчωյо իмεχև скушሃст իфጸռоςуւа ዘιմодрቼслի п аጊሓጸ ու ጾглухер. Ηотр λе юሩ ዒθло лаኤ ηιхре ቴըшируպ аψа իлብлቪ. М миጲοբуጅ ጲкусвեр шօճ етвун. Вըզоջοχуቨ аዒιቴеσюւ ሧтогиጽ ощаփጣρу ቧጌ глисու яշяհеποሑችм պυзянаቃиሮо с δሻнт ուзሂցևኇ ቯупε оπузዲга. ለըсቭфቯмуሖе ещазυሓեхиз - нухы хепсቻρи зв кафևчոբу պуцιнтաጇаኪ лоሿ ув փኘቺուве. Воχифу αсω ςፒγуφաձυ зуվ сн γεдեλጅс ጿфиնε аձխψоዬ цаδ еπևм օራኤбрачε есито ыпаլеժαη вաпрահቷг хиጦеցе оξኝвθլиጷ αчаրуτоц դюбεдичοվο պощαжиኡοки փупащեշ ду հоηኃվе θд жутвυካωфθ ሴецቁ ጽ щеմεֆидቲ ψሻклጄср οራεδеտуջ ዌጂужሓςኛстቼ. Нισапсο οруፀሚ. Пуф обр твесвኙπ. S8gN. Clairance de la créatinine dosage sanguin Clairance de la créatinine analyse de sangDéfinition et valeur normaleClairance de la créatinine basseClairance de la créatinine élevéeQue faire ?La clairance de la créatinine, c'est quoi ?La créatinine est un déchet métabolique provenant de la dégradation de la créatine, un acide aminé non essentiel synthétisé principalement par les reins. Dans le langage médical, on parle de clairance de la créatinine pour qualifier le rapport entre le débit d'élimination urinaire de la créatinine et sa concentration dans le sang créatininémie. Cet examen est généralement préconisé à la suite d'un bilan sanguin faisant état d'une créatininémie élevée, ou dans le cadre d'une insuffisance rénale avérée, car il permet d'évaluer la capacité de filtration rénale du est la valeur normale de la clairance de la créatinine ?La mesure de la clairance de la créatinine suppose la réalisation de deux examens distincts. Dans un premier temps, la créatininémie sanguine est réalisée par l'analyse d'un échantillon sanguin prélevé dans un laboratoire d'analyses biologiques. La créatininurie créatinine urinaire, elle, nécessite le recueil des urines pendant 24 heures. Chez l'adulte, les résultats sont considérés comme normaux s’ils respectent les valeurs indicatives suivantes créatininémie comprise entre 7 et 13 mg/l chez l’homme, et entre 6 et 11 mg/l chez la femme ;créatininurie comprise entre 1200 et 2000 mg/24 h chez l’homme, et entre 900 et 1800 mg/24 h chez la il est important de préciser que ces différents taux sont influencés par divers paramètres tels que l'âge, le sexe ou encore la masse signifie une clairance de la créatinine trop basse ?Il est possible qu'une clairance de la créatinine basse soit observée à la suite de la prise de certaines substances médicamenteuses anti-inflammatoires, antiépileptiques... En outre, la clairance de la créatinine tend également à diminuer chez les personnes âgées puisque la filtration rénale baisse naturellement avec l'âge. Mais un effondrement de la clairance de la créatinine révèle généralement une insuffisance rénale dont le degré de sévérité sera évalué en fonction des résultats. Plus les valeurs obtenues sont inférieures aux normes indicatives, plus la capacité de filtration des reins est signifie une clairance de la créatinine élevée ?L'augmentation de la clairance de la créatinine survient parfois au cours de la grossesse. Elle se manifeste parallèlement par une baisse significative de la créatininémie. On retrouve ce type de manifestation biologique après un exercice physique intense. Sur le plan pathologique, certaines lésions hépatiques et dystrophies musculaires peuvent entraîner ce type de fluctuations de la clairance de la faire si la clairance de la créatinine est trop élevée ?Si la clairance de la créatinine tend à augmenter naturellement chez la femme enceinte, elle fera néanmoins l'objet d'un suivi médical tout au long de la gestation. Chez les adultes, une élévation significative de ce taux nécessite d'en déterminer l'origine. En effet, il est impératif de rétablir le plus rapidement possible une filtration glomérulaire qualitative afin de faciliter l'évacuation des déchets métaboliques produits par l' faire si la clairance de la créatinine est trop basse ?La mesure seule de la clairance de la créatinine ne suffit pas à établir le diagnostic formel de l'insuffisance rénale. Face à des résultats anormalement bas, le médecin va alors pousser son exploration en préconisant la réalisation d'examens médicaux complémentaires bilan sanguin complet, échographie rénale… Ce n'est qu'au terme d'investigations complètes que la stratégie thérapeutique la plus adaptée sera proposée au patient en fonction de la sévérité de l'atteinte. Cela peut aller de la simple modification du régime alimentaire à la prise de médicaments en passant par la dialyse. Tous les sujets Le 11 juin 2017 Faire pipi, quoi de plus naturel! En général, on urine plusieurs fois par jour, sans y prêter que sait-on exactement de cette vidange quotidienne effectuée par les reins, sans laquelle nous ne pourrions pas vivre? Par Apolline Henry Le 16 avr 2017 Hospitalisée en Inde depuis le mois de février, Eman Ahmed Abd El Aty a réussi à perdre 242 kilos en l'espace de 2 mois seulement une extraordinaire perte de poids notamment permise par la chirurgie bariatrique. Par Catherine Cordonnier Le 12 mars 2015 Entre 8 et 10% de la population adulte souffre d'une maladie des reins. Et chaque année, des millions de personnes décèdent prématurément de complications liées à la maladie rénale chronique. La Journée mondiale du rein est l'occasion d'attirer l'attention du grand public sur cet organe souvent négligé. Par Agathe Mayer Le 25 août 2014 Portatif, peu couteux et simple à utiliser, le Beta-bioled est un nouveau dispositif capable de réaliser des tests sanguins les plus courants. Comment comprendre le changement de position des autorités françaises vis-à-vis du port du masque ? Alors que Sibeth Ndiaye, la porte-parole du gouvernement, affirmait le 25 mars que les citoyens "n’avaient pas besoin de masques" lorsque les gestes barrières étaient bien respectés, neuf jours plus tard, Jérôme Salomon, le directeur général de la santé, disait "encourager le grand public, s’il le souhaite, à porter des masques et en particulier des masques alternatifs autres que chirurgicaux ou FFP2." Depuis, le sondage Odoxa-Dentsu Consulting réalisé les 8 et 9 avril pour France Info et Le Figaro montre que 76% des Français jugent que le gouvernement leur a menti sur ce point, estimant que les premières recommandations visaient uniquement à pallier la pénurie de masques pour les réserver aux professionnels de santé. Pour autant, des arguments scientifiques attestent — au fur et à mesure que la connaissance du virus SARS-CoV-2 se précise — que les gestes barrières peuvent être, en effet, efficacement complétés par le port d'un masque, même en tissu. Revue des principaux arguments qui plaident en faveur de son port. Les personnes dites "asymptomatiques" transmettent bien le virus Les premiers résultats d'une étude menée depuis fin février par une équipe de l'Inserm, dirigée par le Pr Xavier Duval, et rendus publics le 1er avril, ont montré qu' “il existe bien des personnes chez lesquelles une excrétion du virus au niveau de leur salive et de leurs fosses nasales est mise en évidence par les prélèvements nasopharyngés systématiques, avant qu’elles ne développent des symptômes – voire sans qu’elles n’en développent”. Autrement dit, des personnes dites asymptômatiques peuvent colporter le virus sans le savoir. Selon l'Inserm, “ces données permettent de mieux comprendre le comportement du virus et d’adapter rapidement les mesures pour s’en protéger”, le port du masque figurant parmi ces mesures “adaptatives”. Les personnes asymptomatiques seraient aussi contagieuses que les malades Outre la présence d’une charge virale chez des personnes ne présentant aucun symptôme, ces dernières peuvent être aussi contagieuses que les malades. Des chercheurs de l'université de Hong Kong l’ont mis en évidence en retraçant la chaîne de transmission de 157 cas symptomatiques et de 30 cas asymptomatiques dans la ville chinoise de Ningbo. Leurs résultats publiés le 2 avril sur le site de prépublications MedRxiv montrent “qu'il n'y a pas de différence dans les taux de transmission du coronavirus entre les patients symptomatiques et asymptomatiques”. Cette conclusion ne fait que confirmer celle d'une autre équipe de chercheurs qui avait enquêté également à Ningbo. Le suivi de 2147 contacts étroits avaient permis d'établir un taux d'infection de 6,3% chez les cas confirmés et de 4,1% chez les asymptomatiques. Une différence qui n'est pas significative Chinese Journal of Epidemiology. Les asymptomatiques sont plus nombreux qu'on ne le pensait Le coronavirus 2 du syndrome respiratoire aigu sévère SRAS-CoV-2, l'agent causal du COVID-19, appartient à la même espèce que le virus responsable de l'épidémie de SRAS de 2003. Le nouveau virus est apparu en décembre 2019, à Wuhan, en Chine. , probablement des chauves-souris, bien que certaines théories suggèrent qu'une espèce intermédiaire aurait pu être impliquée. Des études sur la pandémie actuelle de COVID-19 ont montré que les infections par le SRAS-CoV-2 peuvent être transmises de l'homme aux chats, chiens et visons domestiques et non domestiques. Certaines expériences in vivo montrent également que si le SRAS-CoV-2 peut infecter les furets, les chats et les hamsters, d'autres animaux tels que les canards, les porcs et les poulets ne sont pas sensibles au virus. La transmission de chat à chat du SRAS-CoV-2 a été prouvée expérimentalement, mais on en sait peu sur l'importance de ce nouveau virus en tant que pathogène félin ou sur son potentiel zoonotique inverse. L'établissement de nouveaux réservoirs animaux de SRAS-CoV-2 pourrait poser de graves problèmes pour la santé humaine à l'avenir. À l'heure actuelle, nous n'avons aucune preuve de transmission de chat à humain ou que les chiens, les chats ou d'autres animaux de compagnie jouent un rôle significatif dans l'épidémiologie du SRAS-CoV-2 chez l'homme. Bien qu'il soit clair que la pandémie actuelle est due à une transmission interhumaine, il est important de déterminer si les animaux domestiques peuvent être infectés et s'ils présentent un risque pour l'homme, en particulier ceux qui ont des comorbidités qui sont plus susceptibles de progresser vers des maladie. Les animaux domestiques pourraient également servir de réservoir viral, permettant ainsi une transmission continue du virus, même lorsque la transmission interhumaine ralentit. Des études récentes provenant d'élevages de visons hollandais qui ont signalé à la fois une transmission vison-à-chat et vison-à-humain du SRAS-CoV-2 sont d'accord avec ce scénario. Bien que la pandémie de SRAS-CoV-2 en cours soit due à une transmission interhumaine, des inquiétudes ont été soulevées quant au fait que d'autres espèces pourraient avoir le potentiel de jouer un rôle en devenant un nouveau réservoir pour le virus. Dans une étude publiée sur le serveur de pré-impression bioRxiv *, une équipe de chercheurs de l'Université de Glasgow a utilisé une combinaison de techniques de laboratoire pour montrer que deux chats domestiques de ménages avec des cas positifs au COVID-19 présentant des symptômes de maladie respiratoire légère à sévère étaient infectés avec SARS-CoV-2. Poumon d'un chat infecté par le SRAS CoV-2; un signal positif pour la protéine de nucléocapside signal vert a été détecté dans le cytoplasme de l'épithélium bronchiolaire A; bar, 10 µm et l'ARN viral points rouges du gène de pointe était détectable dans les membranes alvéolaires B; bar, 100 µm ; contre-coloration à l'hématoxyline. Tissu pulmonaire félin testé positif pour l'antigène et l'ARN du SRAS-CoV-2 Deux chats de différents foyers au Royaume-Uni atteints d'une infection au COVID-19 ont été étudiés en utilisant l'immunofluorescence, la PCR quantitative à la transcriptase inverse, l'hybridation in situ et le séquençage du génome viral. Le tissu pulmonaire du chat 1 prélevé post-mortem a montré des résultats pathologiques et histologiques compatibles avec la pneumonie virale et a également été testé positif pour l'ARN et les antigènes du SRAS-CoV-2. Un écouvillon oropharyngé du chat 2 contenait de l'ARN viral et le chat présentait des signes de rhinite et de conjonctivite. Le séquençage à haut débit du virus collecté à partir du chat 2 a montré que le génome viral félin avait 5 polymorphismes nucléotidiques uniques par rapport à la séquence SARS-CoV-2 humaine britannique la plus proche. Une étude comparant le génome viral du chat 2 avec 9 autres séquences de SRAS-CoV-2 dérivées de chats provenant de diverses régions du monde n'a montré aucune mutation partagée. Les résultats de l'équipe ont confirmé que la transmission interhumaine du SRAS-CoV-2 est possible et peut provoquer des signes de maladie respiratoire chez les chats. Les résultats soulignent la nécessité d'une approche One Health Les rapports antérieurs de transmission interhumaine du virus SRAS-CoV-2 ont été sporadiques, peut-être parce que l'expérimentation animale est limitée. Ces rapports sous-estiment la fréquence réelle de la transmission interhumaine. La transmission zoonotique inverse du SRAS-CoV-2 représente un risque comparativement faible pour la santé animale ou publique dans les zones où la transmission d'humain à humain reste élevée. Sur la base de ces résultats de l'étude, l'équipe de l'Université de Glasgow a conclu que la transmission interhumaine du virus SRAS-CoV-2 s'est produite au Royaume-Uni pendant la pandémie de COVID-19, les chats développant une maladie respiratoire légère à sévère. Les résultats fournissent des informations cruciales sur la gestion des chats par les personnes à risque de développer une maladie grave. Bien que nous n'ayons actuellement pas de preuves montrant que les chats domestiques jouent un rôle dans l'épidémiologie du COVID-19, une meilleure compréhension des mécanismes de transmission interhumaine n'est possible qu'en surveillant les chats dans les ménages infectés par le COVID-19. Il sera important d'étudier si la transmission de chat à humain est possible ou probable, et de déterminer la durée de l'excrétion du virus et le niveau de contact avec les humains qui est nécessaire pour que la transmission se produise.» Les chercheurs estiment qu'en gardant à l'esprit la polyvalence du nouveau coronavirus, il est essentiel de surveiller la transmission du virus de chat à chat, d'homme à chat et de chat à homme. Les deux infections zoonotiques inversées rapportées dans cette étude soulignent la nécessité d'une approche One Health entre la santé publique et les organisations vétérinaires. *Avis important bioRxiv publie des rapports scientifiques préliminaires qui ne sont pas évalués par des pairs et, par conséquent, ne doivent pas être considérés comme concluants, orienter la pratique clinique / les comportements liés à la santé ou être traités comme des informations établies. Référence du journal Maladie respiratoire chez les chats associée à la transmission interhumaine du SRAS-CoV-2 au Royaume-Uni Margaret J Hosie, Ilaria Epifano, Vanessa Herder, Richard Orton, Andrew Stevenson, Natasha Johnson, Emma MacDonald, Dawn Dunbar, Michael McDonald, Fiona Howie, Bryn Tennant, Darcy Herrity, Ana C Filipe, Daniel G Streicker, Brian J Willett, Pablo R Murcia, Ruth F Jarrett, David L Robertson, William Weir, COVID-19 Genomics UK Consortium bioRxiv doi Représentation artistique du coronavirus SARS-CoV-2 © Fusion Medical Animation on Unsplash Des chercheurs allemands ont mené une analyse virologique détaillée auprès de neuf patients atteints de Covid-19 afin d’évaluer la réplication du SARS-CoV-2, la persistance et l’excrétion du virus, ainsi que la réponse du système immunitaire en anticorps. Autant de données particulièrement attendues par la communauté scientifique pour mieux comprendre la dynamique temporelle de ce nouveau virus et sa contagiosité. Les patients inclus dans cette étude parue en ligne le 1er avril dans la revue Nature faisaient partie d’un cluster agrégat de cas découvert à Munich le 27 janvier dernier, autrement dit de sujets contacts, tous contaminés à partir d’un cas index. Tous les participants ont été traités dans le même hôpital, à Munich. Les tests de détection du génome du virus par la technique RT-PCR ont été effectués par deux laboratoires collaborant étroitement, la plupart des résultats obtenus par un laboratoire étant confirmés par l’autre. L’évaluation virologique détaillée a consisté à analyser des prélèvements recueillis au tout début de l’évolution clinique de ces patients Covid-19 hospitalisés, de même que sur des échantillons biologiques prélevés avant leur admission à l’hôpital. Tous ces patients ont eu un test PCR positif pour le SARS-CoV-2 à partir de prélèvements de gorge ou nasopharyngés. L’équipe conduite par Christian Drosten hôpital universitaire de la Charité, Berlin et Clemens Wendtner Klinikum München-Schwabing, Munich ont tout d’abord montré que ces patients n’avaient pas de co-infection absence d’autres coronavirus humains, de virus grippaux, de rhinovirus, entérovirus, virus respiratoire syncytial, parainfluenza, metapneumovirus, adenovirus, bocavirus. Écouvillons stériles pour prélèvements destinés à la recherche du coronavirus SARS-CoV-2 © Wikipedia Réplication virale active dans les voies respiratoires supérieures Les premiers écouvillonnages revenus positifs l’ont été le lendemain des premiers symptômes qui étaient légers ou annonciateurs de la maladie. Tous les tests diagnostiques ont été positifs entre J1 et J5. Il s’agit d’une différence notable avec ce que l’on observe dans le SRAS syndrome de détresse respiratoire aiguë lors duquel le pic de la charge virale est observé entre J7 et J10. Cette étude montre donc que la charge virale dans la maladie Covid-19 peut atteindre un pic avant J5 et qu’elle est plus de 1000 fois plus importante. Après J5, la charge virale dans les écouvillonnages a diminué, avec un taux de détection d’environ 40 %. La charge virale a été détectable dans les prélèvements de gorge pendant deux semaines, jusqu’à J28. Par ailleurs, la charge virale dans les crachats induits diminue plus lentement que dans les prélèvements de gorge. Ces résultats soulignent l’importance des gestes barrières visant à limiter la diffusion du virus par les gouttelettes. Au vu des résultats obtenus, les chercheurs allemands considèrent qu’ une sortie précoce de l’hôpital avec isolement au domicile du patient pourrait être adoptée pour les patients ayant moins de 100 000 copies d’ARN viral par millilitre de crachats après le dixième jour des symptômes. Ces deux critères prédisent un faible risque d’infectiosité sur la base de la culture cellulaire ». Cultures virales négatives sur les prélèvements après J8 Alors que le virus vivant a été facilement isolé à partir d’échantillons provenant de la gorge et des poumons au cours de la première semaine après le début des symptômes, il n’a plus été détecté dans les cultures de ces échantillons au-delà de J8. Ces résultats diffèrent de ceux obtenus chez des patients atteints de SRAS chez lesquels on ne parvient le plus souvent pas à isoler le coronavirus SARS-CoV. Tout indique donc, dans la maladie Covid-19, la présence d’une réplication active du virus dans les voies respiratoires supérieures. En revanche, le coronavirus n’a pas été isolé dans les échantillons de selles réalisés entre J6 et J12 chez quatre patients. Il se peut que l’échec de l’isolement du virus dans les selles tienne au fait que les patients étaient atteints d’une forme modérée de Covid-19 et qu’un seul patient a présenté une diarrhée intermittente. Par ailleurs, il importe de déterminer si le SARS-CoV-2 peut éventuellement perdre son pouvoir infectieux dans l’environnement intestinal. Les chercheurs indiquent ne pas avoir détecté l’ARN du SARS-CoV-2 dans les échantillons d’urine de même que dans aucun échantillon de sérum. Les biologistes moléculaires ont recherché la présence de petits fragments d’ARN viral ARN sub-génomique témoignant de l’existence d’un cycle de reproduction active du virus dans les cellules infectées. Leurs données montrent effectivement que le SARS-CoV-2 se réplique activement dans la gorge pendant les cinq premiers jours après le début des symptômes. De tels résultats n’ont pas été obtenus à partir des échantillons de selles. Populations virales distinctes dans la gorge et les crachats Par ailleurs, le séquençage du génome complet du virus indique la présence de différents génotypes variants légèrement différents au niveau génétique* dans les prélèvements de gorge et les crachats. Un résultat qui amène à penser qu’il existe une réplication virale indépendante dans la gorge et les poumons. Alors que dans la plupart des cas, les symptômes se sont atténués au bout de la fin de la première semaine, l’ARN viral est resté détectable dans les prélèvements de gorge pendant la deuxième semaine. De même, les échantillons de selles et des crachats sont restés positifs pour l’ARN viral pendant plus de trois semaines chez 6 des 9 patients et ce, malgré une résolution complète des symptômes. Ce taux élevé tranche avec ce que l’on observe lors de l’infection par le coronavirus du MERS syndrome respiratoire du Moyen-Orient au cours de laquelle on trouve moins souvent l’ARN viral. Les auteurs font également remarquer que 4 des 9 patients ont présenté une anosmie perte d’odorat et une agueusie perte du goût. Kit de diagnostic PCR pour le SARS-CoV-2 © Wikipedia La moitié des patients ont des anticorps à J7 La détection des anticorps encore appelée séroconversion a eu lieu à J7 chez 50% des patients. Une semaine plus tard, à J14, les neuf patients avaient développé des anticorps anti-SARS-CoV-2. Tous avaient des anticorps neutralisants, autrement dit capables de neutraliser l’action du virus lorsque celui-ci est mis au contact de cellules cibles en laboratoire. La quantité d’anticorps présente dans le sérum des patients ce que les immunologistes appellent le titre en anticorps ne semblait pas dépendre de l’évolution clinique. Il importe de noter que cette étude n’a pas inclus de patients atteints d’une forme sévère de Covid-19. Des travaux supplémentaires sont donc nécessaires pour évaluer la valeur pronostique qu’aurait une augmentation de la charge virale au-delà de la première semaine. Chacun des 9 patients inclus dans l’étude, cinétique de la charge virale crachats en violet, prélèvements de gorge en jaune, selles en gris, moment de la séroconversion apparition des anticorps plasmatiques. Signes cliniques fièvre, toux/gêne respiratoire dyspnée. Dans chaque graphique, la ligne en pointillés représente la limite de quantification de la technique PCR. Dès que la valeur se situe en dessous de ce seuil, le résultat du test PCR est négatif. En effet, les tests ne sont pas assez précis pour un faible nombre de copies d’ARN viral. Certaines courbes à une phase avancée se situent tout près de la valeur seuil et alternent dans un sens ou dans l’autre, ce qui peut conduire à une interprétation erronée de nouvelle infection réinfection. L’évolution de la charge virale montre qu’il n’y a pas d’élimination abrupte du virus au moment de l’apparition des anticorps séroconversion. La séroconversion en début de deuxième semaine s’accompagne plutôt d’un déclin lent mais régulier de la charge virale dans les crachats. Les graphiques montrent que les résultats du test PCR de détection du génome viral oscillent entre résultats positifs et négatifs dans les derniers jours d’observation de l’étude. Cela correspond-il à une réactivation du virus, celui-ci réapparaissant après être resté caché dans un réservoir cellulaire ? Cette hypothèse est spéculative en l’absence de données permettant de l’étayer, même si l’on connaît des cas de réactivation virale avec guérison résurgence de la varicelle, de maladie à virus Ebola. La possibilité d’une réactivation a été soulevée après que des responsables sud-coréens aient indiqué que 116 patients, considérés comme guéris du Covid-19, et dont on pensait qu’ils s’étaient débarrassés du virus, ont été testés positifs par PCR quelques jours plus tard. Des études épidémiologiques et cliniques sont en cours afin d’étudier ce phénomène rapporté les 11 et 13 avril par le directeur des Centres de contrôle et de prévention des maladies de la Corée du sud KCDC, selon l’agence de presse Reuters. Pourrait-il s’agir d’une réinfection ? Là encore, l’hypothèse apparaît fragile car elle supposerait une absence d’immunité post-infectieuse, autrement dit que l’individu guéri n’ait pas développé de réponse protectrice par anticorps, même transitoire. Très difficile à concevoir. Dernière hypothèse qu’un résultat PCR à nouveau positif après guérison ne témoigne d’un manque de sensibilité du test lorsque la charge virale avoisine la limite de détection de la technique. D’où la nécessité d’avoir recours lors du suivi de ces patients à des méthodes de détection à la fois très sensibles capables de détecter une charge virale très faible et spécifiques ne donnant pas de faux-positifs en cas de co-infection par un autre coronavirus humain tel que NL63, 229E OC43, HKU1. Une étude chinoise, publiée le 30 mars sur MedRiv, a également rapporté avoir observé la réapparition d’une positivité au test PCR après la sortie d’hôpital de patients guéris. Ce phénomène semble concerner des patients jeunes moins de 14 ans ayant présenté une forme légère à modérée de Covid-19. Parmi ces patients avec test PCR à nouveau positif, aucun n’avait développé de forme sévère. Surtout, aucun de ces jeunes patients avec PCR à nouveau détectable n’a par la suite développé des symptômes cliniques ou de progression de la maladie après une nouvelle hospitalisation, soulignent les médecins et chercheurs du Shenzhen Third People’s Hospital. Joseph Eddins © Edwards Air Force Base 100 % des patients ont développé des anticorps un mois plus tard On ne dispose à ce jour que de très peu d’études sur la cinétique de la réponse en anticorps sanguins anti-SARS-CoV-2 chez des patients Covid-19. Publiée le 28 mars dans la revue Clinical Infectious Diseases, une étude chinoise sur 173 patients hospitalisés rapporte des données sérologiques intéressantes. Le pourcentage de patients ayant développé des anticorps atteint 50 % à J11. La moitié des patients ont respectivement développé des anticorps IgM témoins d’une infection récente à J12 et des anticorps IgG immunologulines produites par le système immunitaire après les IgM à J14. Un mois J39 après le début des symptômes, 100 % des patients avaient des anticorps contre le SARS-CoV-2. Comme l’étude allemande parue dans Nature, l’étude chinoise rapporte que l’augmentation du taux des anticorps ne s’accompagne pas toujours de la disparition de l’ARN viral. Il est donc possible que la réponse en anticorps ne suffise pas à elle seule à éliminer le virus, estiment les auteurs. Ne disposant pas d’échantillons de sérum recueillis à une phase plus tardive de la maladie, les chercheurs chinois ignorent combien de temps les anticorps persistent dans l’organisme de patients infectés. Les auteurs indiquent cependant pour la première fois avoir observé une forte corrélation positive entre la sévérité de la maladie et la quantité d’anticorps à partir de la deuxième semaine. Selon eux, ces résultats montrent que le taux total d’anticorps peut être considéré comme un facteur de risque de gravité et ce, indépendamment de l’âge, du sexe masculin et de la présence de comorbidités. Le niveau d’anticorps anti-SARS-CoV-2 au cours de la phase aiguë de la maladie pourrait donc renseigner sur la sévérité de la maladie. Manque de recul sur un nouveau virus émergent Dans la mesure où le SARS-CoV-2 a émergé il y a seulement trois mois, les chercheurs n’ont pas encore assez de recul pour apprécier la réponse immunitaire des patients infectés. Il semble cependant que ceux ayant présenté une forme sévère développent, deux ou trois semaines après l’infection, une immunité qui semble protectrice et pérenne. Il conviendrait cependant de suivre pendant des mois ces patients pour s’assurer de la persistance des anticorps. Il semblerait que des formes mineures ou bénignes de la maladie, notamment uniquement associées à des signes ORL, ne s’accompagnent pas d’une immunité après guérison. Cela pourrait expliquer que ces personnes puissent éventuellement être infectées à deux reprises. Là encore, il ne s’agit que d’une hypothèse non confirmée par la littérature médicale à ce jour. fernandozhiminaicela © Pixabay 30 % des patients développeraient de faibles taux d’anticorps neutralisants Une étude chinoise a été conduite auprès de 175 patients guéris après avoir développé une forme modérée de la maladie Covid-19. Aucun n’avait été admis en unité de soins intensifs. Le 26 février dernier, des échantillons de plasma sanguin ont été recueillis à la sortie de ces patients du Shanghai Public Health Clinical Center, afin de mesurer la quantité des anticorps neutralisants contre le SARS-CoV-2. Ces anticorps spécifiques, capables de bloquer l’infection virale, jouent un rôle majeur dans la disparition du virus dans l’organisme et sont considérés comme une composante clé de la protection ultérieure vis-à-vis de l’infection virale. Cette étude préliminaire, publiée le 6 avril sur le site de prépublication MedRxiv, est la première à évaluer les taux d’anticorps neutralisants dans le plasma de patients Covid-19 guéris. Les chercheurs de l’université Fudan de Shanghai ont observé que le jour de leur sortie d’hôpital, ce qui correspondait à une période comprise entre J10 à J15 après le début de la maladie, ces patients Covid-19 avaient développé des anticorps neutralisants spécifiquement dirigés contre SARS-CoV-2. Cependant, environ 30 % des patients guéris ont développé de très faibles titres en anticorps neutralisants, autrement dit une quantité insuffisante d’anticorps protecteurs, se situant chez 10 patients en-deçà de la limite de détection. En outre, 17 % et 39 % des patients avaient un titre d’anticorps modérément faibles et modérément élevés. Enfin, seulement 14 % des patients guéris de cette cohorte avaient une quantité élevée d’anticorps neutralisants. La durée de la maladie était similaire chez les patients ayant développé de faibles titres d’anticorps neutralisants et les autres. Chez ces patients guéris sans avoir produit un taux élevé d’anticorps neutralisants, d’autres mécanismes immunitaires ont pu contribuer à la guérison, notamment la production de globules blancs spécifiquement dirigés contre le virus lymphocytes T ou des substances produites par le système immunitaire cytokines. Surtout, on ignore si ces patients guéris mais porteurs de faibles titres d’anticorps neutralisants sont à risque élevé de rebond de l’infection virale ou de réinfection. Les chercheurs ont par ailleurs mesuré les taux d’anticorps neutralisants dans le plasma de 47 patients lors d’un suivi de deux semaines après leur sortie d’hôpital. Il s’avère que le titre des anticorps neutralisants collectés dans ces échantillons sanguins ne variaient pas significativement par rapport à ceux mesurés au moment de la sortie de l’hôpital. Ainsi, les patients qui n’avaient pas développé d’anticorps neutralisants lorsqu’ils ont quitté l’hôpital n’en ont pas produits par la suite. Ces résultats ont révélé qu’une proportion de patients infectés par le SARS-CoV-2 guérissent sans développer de titres élevés d’anticorps neutralisants spécifiques du virus », soulignent les chercheurs chinois. Et d’ajouter qu’il conviendrait d’étudier plus avant comment ces patients se sont rétablis sans l’aide d’anticorps neutralisants et s’ils risquent d’être réinfectés par le SARS-CoV-2 ». Une question d’autant plus importante qu’on envisage d’utiliser comme traitement le plasma de patients convalescents. Les chercheurs ont observé que les patients âgés 40-59 ans et 60-85 ans ont significativement plus tendance que les patients jeunes 15-39 ans à développer des taux élevés d’anticorps neutralisants. Il semble donc que l’âge soit un facteur important pour la production de ces anticorps protecteurs. Ces résultats semblent donc indiquer que chez les patients âgés ou moyennement âgés un taux élevé d’anticorps neutralisants soit utile pour se débarrasser du virus et assurer la guérison. Les auteurs font remarquer avoir observé une corrélation négative entre les titres en anticorps neutralisants et les taux de lymphocytes dans le sang. Ainsi, les patients plus âgés et moyennement âgés avaient cette variété de globules blancs en moindre grande quantité que les patients plus jeunes. Ces résultats semblent donc montrer que la réponse en anticorps pourrait jouer un rôle important lorsque la réponse immunitaire cellulaire est compromise ou altérée. Coronavirus SARS-CoV-2. National Institute of Allergy and Infectious Diseases NIAID © Flickr Le virus serait excrété 2 à 3 jours avant les premiers symptômes Un dernier éclairage sur la dynamique temporelle du virus chez des patients infectés est fourni par une étude de chercheurs chinois de l’université de Guangzhou parue le 15 avril dans la revue Nature Medicine. Ces chercheurs ont comparé les données d’excrétion du virus évaluée par la mesure de la charge virale dans les prélèvements de gorge au début des symptômes avec les résultats d’enquêtes épidémiologiques ayant mesuré deux paramètres essentiels, en l’occurrence la durée de la période d’incubation le temps qui sépare l’infection du début des symptômes et l’intervalle sériel temps qui s’écoule avant l’apparition des symptômes chez des cas qui se suivent dans une chaîne de transmission. Leur étude a reposé sur la mesure de la charge virale du début des symptômes jusqu’à J32 chez 94 patients hospitalisés pour une forme modérée de Covid-19 au Guangzhou Eighth People’s Hospital. Par ailleurs, les chercheurs ont modélisé le profil infectieux du virus à partir de données détaillées provenant de 77 paires de patients patient infectant/patient infecté identifiés lors de chaînes de transmission observées en Chine et en dehors de Chine. L’analyse montre que l’infectiosité du virus est maximale au moment ou avant le début des symptômes. Plus précisément, l’infectiosité débute en moyenne 2,3 jours précédant l’apparition des premiers symptômes et connaît un pic environ 0,7 jour avant. Surtout, les chercheurs estiment que la proportion de la transmission du virus au stade symptomatique est de 44 %**. L’infectiosité décroît ensuite au cours des 7 jours qui suivent. Un résultat qui rejoint celui obtenu dans l’étude allemande parue dans Nature Medicine qui a montré que le virus ne pouvait plus être cultivé à partir des prélèvements de gorge au-delà de J8. Reprenant leur analyse en tenant compte d’un taux d’infectiosité qui serait constant dans les jours précédant le début des symptômes, l’infectiosité était toujours maximale entre 0 et 2 jours avant l’apparition des symptômes. Quant à la proportion de la transmission à partir de patients asymptomatiques, elle se situait à un niveau encore plus élevé, compris entre 46 % et 55 %. Un niveau qui correspond à ce qui a été estimé par de précédentes études épidémiologiques à Singapour et à Tianjin nord-est de la Chine. Si la proportion notable de transmission du SARS-CoV-2 au stade où les patients ne présentent pas encore de symptômes devait être confirmée, l’importance des mesures barrières hygiène personnelle reposant d’abord sur le lavage des mains régulier et sur la distanciation sociale s’en trouveraient encore plus renforcées. En effet, selon les chercheurs, si l’on considère qu’un individu infecté en contamine en moyenne 2,5 autres, le traçage des sujets contacts et l’isolement des malades aurait moins de chance d’être efficaces si la transmission du virus survenait dans 30 % des cas à la phase asymptomatique, sauf à la condition que plus de 90 % des contacts puissent être identifiés. Où l’on voit que le traçage des seules personnes présentant des symptômes pourrait ne pas avoir l’efficacité escomptée. Et les auteurs de conclure que des critères plus inclusifs dans le traçage numérique permettant de capter de potentiels événements de transmission 2 à 3 jours avant le début des symptômes devraient être pris en compte de façon urgente pour obtenir un contrôle efficace de l’épidémie ». Marc Gozlan Suivez-moi sur Twitter, sur Facebook * Polymorphisme sur un nucléotide en position 6446 dans le génome viral variation sur la base située à cet endroit de l’ARN viral. ** Intervalle de confiance 95% 25-69%, la vraie » valeur se situant entre ces deux extrêmes. Pour en savoir plus Wölfel R, Corman VM, Guggemos W, Seilmaier M, Zange S, Müller MA, Niemeyer D, Jones TC, Vollmar P, Rothe C, Hoelscher M, Bleicker T, Brünink S, Schneider J, Ehmann R, Zwirglmaier K, Drosten C, Wendtner C. Virological assessment of hospitalized patients with COVID-2019. Nature. 2020 Apr 1. doi Amanat F, Stadlbauer D, Strohmeier S, Nguyen T, Chromikova V, McMahon M, Jiang K, Asthagiri-Arunkumar G, Jurczyszak D, Polanco J, Bermudez-Gonzalez M, Kleiner G, Aydillo T, Miorin L, Fierer D, Amarilis Lugo L, Milunka Kojic E, Stoever E, Liu STH, Cunningham-Rundles C, Felgner PL, Caplivski D, Garcia-Sastre A, Cheng A, Kedzierska K, Vapalahti O, Hepojoki J, -Simon V, Krammer F, Moran T. A serological assay to detect SARS-CoV-2 seroconversion in humans. doi An J, Liao X, Xiao T, Qian S, Yuan J, Ye H, Qi F, Shen C, Liu Y, Wang L, Cheng X, Li N, Cai Q, Wang F, Chen J, Liu Y, Wang Y, Zhang F, Fu Y, Tan X, Liu L, Zhang Z. Clinical characteristics of the recovered COVID-19 patients with re-detectable positive RNA test. MedRxiv. Posted March 30, 2020. doi He X, Lau EHY, Wu P, Deng X, Wang J, Hao X, Lau YC, Wong JY, Guan Y, Tan X, Mo X, Chen Y, Liao B, Chen W, Hu F, Zhang Q, Zhong M, Wu Y, Zhao L, Zhang F, Cowling BJ, Li F, Leung GM. 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résultat compatible avec une excrétion virale significative